La pandémie du Coronavirus [Covid-19] n’a pas épargné Madagascar. Après cinq mois de confinement, le nombre de personnes en traitement semble enfin baisser. Mais rien n’est gagné, d’où la réticence des autorités à lever le confinement.
Interdiction des Taxi-Be à Antananarivo
Le point le plus pénalisant du confinement pour la région Analamanga est actuellement l’interdiction de circuler des Taxi-be (transport en commun ressemblant à des petits bus).
Le gouvernement continue de les interdire car la distance de sécurité d’un mètre entre personnes ne peut pas être respectée.
Taxi-be à 9 places
Le seul moyen de respecter le mètre d’écart (à peu près) est de ne mettre que deux passager par rangée comme sur la photo ci-dessous.
Dans cette disposition, la capacité de transport d’un Taxi-be est donc réduite de moitié : de 18 à 9 places.
L’inconvénient majeur pour les propriétaires de Taxi-be est que leurs revenus par trajet est alors divisé par deux en heure de pointe.
Cette situation n’est malheureusement pas viable commercialement, ce qui explique le non respect de cette disposition les mois précédents.
Taxi-be à 1000 ar pour 9 places
Je suggère donc de doubler le prix du trajet de Taxi-be à Antananarivo en le passant à 1000 Ar au lieu de 500 Ar.
Cela compensera le manque à gagner des propriétaires de Taxi-be et permet de pérenniser leur activité.
Cela ne sera pas facile pour les utilisateurs des Taxi-be. Mais ce surplus de coût sera largement supportable par les entreprises.
En effet, les autres solutions de transport actuels (taxi, transport privé, moto) sont plus onéreux, moins fiables ou tout simplement interdites.
Et l’énorme avantage est que le gouvernement de Madagascar sera plus enclin à accepter le retour à la circulation de nos Taxi-be.
Une piste pour de meilleurs transports en communs
Cette entorse à la règle des 500 Ar sera peut être l’élément déclencheur pour une adoption plus massive des transports en commun à Antananarivo.
En effet, l’espace extrêmement serré, les conditions d’hygiènes moyennes, la vétusté des véhicules sont un frein à cette adoption par les personnes un peu plus aisées.
Cette aversion envers les transports en commun est un facteur aggravant les embouteillages que nous connaissons tous.
Et si vous pensez qu’aucun Malagasy n’est prêt à payer le bus deux fois plus cher, le succès des Taxi Brousse Cotisse Premium vous donnera matière à réflexion ?
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